Fernand a fait un compte-rendu très intéressant. Quant à moi, je vais plutôt vous faire part de mes impressions un peu plus personnelles, ce qui complétera le message de Fernand.
La douane les doigts dans le nez
J'ai dit à certains que la douane (américaine) pouvait être (très) emmerdante. Eh bien, combien me trompais-je. Tant la douane canadienne qu'américaine s'est montrée aimable et même souriante! Les contrôles et les fouilles (non, pas corporelles ;-) ) se sont faits de façon correctes et on prenant le temps de nous expliquer certaines choses. Ça commence bien.
Santa Cruz de la Sierra – les tropiques et la hantise de la sécurité
Santa Cruz de la Sierra est la capitale du département de Santa Cruz, située dans la région amazonienne de la Bolivie ( 437 mètres au-dessus du niveau de la mer). Ville plus ancienne que Québec, mais un peu moins organisée... L'architecture y est, disons, éclectique sinon variée. Les taudis côtoient des maisons bourgeoises de belle prestance et les commerces sont éparpillés un peu n'importe où et n'importe comment.
Le coeur historique comprend de très beaux bâtiments d'inspiration coloniale et la cathédrale est tout à fait impressionnante.
Comme beaucoup de villes au sud du rio Grande, donc des États-Unis, les propriétés sont entourées de murs d'enceinte couverts de barbelés, de verre concassé ou de pointes de métal. Des portes de bois ou de métal donnent accès aux résidences. La sécurité est une grande préoccupation et mêmes les commerces d'une certaine importance ont des gardiens privés qui assurent le bon ordre. De façon générale, ces gardiens sont affables et serviables.
La population (les Cruzenos) est accueillante et n'hésite pas à répondre à nos questions quand on a besoin d'un renseignement.
La température y est chaude (30C le jour et 24C la nuit en moyenne) et humide avec des pluies fréquentes bien que notre séjour fut béni par le beau temps.
Finalement, l'hôtel était bien, sans plus. Propre, personnel très gentil mais petit déjeuner indigent : café instant – beurk – lait chaud, jus, « grill cheese » mince et fade, petits pains, faux beurre et confiture. Trois matins d'affilée... Et pourtant, on a trouvée du bon café à bien des endroits et la nourriture est en général abondante. Mais je vous reviens à ce sujet.
Cochabamba la belle
Située à 2558 m au-dessus du niveau de la mer, Cochabamba est une belles ville, beaucoup plus propre que Santa Cruz. Son architecture y est aussi plus homogène mais y retrouve aussi ces fameux murs. Cependant, nous y avons vu pour la première fois depuis notre séjour des mendiants, pas comme à Berri-Sainte-Catherine, mais quand même.
Cochabamba est une ville en cuvette, le fond étant plus riche que les côtes qui sont beaucoup plus pauvres. D'ailleurs, nous nous y sommes rendus jeudi après-midi et c'est tout un spectacle.
Les Cochabmabinos (c'est beau comme gentilé : enfant de Cochabamba) sont aussi très aimables et très affables. Tout comme à Santa Cruz, nous y avons été reçus en grande.
Le temps y est plus tempéré qu'à Santa Cruz quoique notre première journée se soit passée sous les 30C. Mais mercredi, mère Nature a corrigé le tir et il faisait chaud mais pas trop humide. Quand jeudi, temps frais et pluies intermittentes. Le coupe-vent était le bienvenu.
L'hôtel Regina n'a pas grand chose à voir avez le Dona Alicia : 6 étages, chambres plus modernes avec balcon, près de la belle avenue Prado. En passant, on retrouve sur le terre-plein de l'avenue des érables importés du Canada il y a 40 ans. Ils perdent leurs feuilles un mois par un et c'est reparti pour une nouvelle saison. J'ai cru voir qu'il ne s'agissant pas d'érables à sucre.
Manger en Bolivie
La Bolivie est le paradis des mangeurs de viande! Le boeuf et le poulet sont omniprésents. Pas de porc et un peu de poisson d'eau douce (excellent en passant). Peu de légumes, la patate règne en maître (à l'eau avec la pelure ou frite) avec le riz (servis ensemble), le maïs (en grain ou en épi), le haricot occasionnel et la sempiternelle salade « mexicaine » (tomates fraiches en tranche ou en dés accompagnées d'oignon émincé) et du petit plat de piment fort émincé. Quand je dis fort (et certains savent que ça ne me rebute pas), c'est fort. Il y en a un qui m'a même donné le hoquet quelques minutes.
La soupe accompagne le repas et celles que j'ai goûtées se sont avérées bien bonnes.
On y boit du Coke et du Sprite aux litres, la bière est aussi très bonne et chaque ville proclame que la sienne est la meilleure. Il y a la chicha, une boisson faite de maïs qui peut être alcoolisée ou non, et la limonade, toutes deux bien rafraichissantes.
Pour en revenir à la viande. Il faudra s'y faire car on nous a dit que plus on se déplaçait vers les Andes, plus les légumes se faisaient rares. Alors vive la patate et la viande!
Les partenaires de Développement et Paix
Nous avons passé des moments passionnants avec nos partenaires de ALAS (Santa Cruz) et de la FTTFC (Fédération de travailleurs et travailleuses du secteur manufacturier – Cochabamba. Nous y avons eu des discussions très ouvertes concertant leurs dossiers (droits civils, des autochtones, des travailleurs) et ces organisations accompagnent ou parrainent d'autres organisations ou activités liées à d'autres problématiques (éducation populaire, accès à l'eau potable, etc.)
Il y aurait beaucoup à dire de ces rencontres. Nous en parlerons un peu plus, mais vous pouvez aussi consulter le site de Développement et Paix qui nous consacre une section. (Il peut y avoir un délai de publication étant donnée l'urgence en Haïti)
Richard Lapointe
jeudi 14 janvier 2010
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
En 2005, j'ai fait un voyage d'immersion en Bolivie. J'ai apprécié pas mal tout ce que j'ai vu, goûté, senti et entendu. Une chose que j'ai apprise en voyageant, est qu'on ne doit pas comparer les choses avec nos installations nord-américaines. En Bolivie, j'ai trouvé un peuple accueillant, chaleureux et ouvert.
RépondreSupprimerBonne continuité
Ginette d'Ottawa