vendredi 18 février 2011

La continuité dans l'action!

S'il est une réalité qui exprime la continuité, c'est bien l'eau. Après la mise en application de la Nueva Constitucion del Estado en janvier 2010, il restait une foule de lois cadres fondamentales sous-jacentes à modifier, ajuster, amender pour correspondre à cette constitution. D'abord, les lois et règlements électoraux et juridiques. Bien sûr les Parlements national, départementaux et municipaux ont été très actifs et les discussions ont été vives notamment sur la loi antiracisme. Mais pour l'eau, c'est encore tout à la base que ça se passait.

Lors du stage, nous avons appris qu'allait naître une école andine de l'eau et que de multiples organisations civiles qui avaient participé à l'élaboration de la nouvelle constitution poursuivait leur travail de réflexion pour l'élaboration d'une nouvelle loi cadre de l'eau. Cela démontre la conscience aigüe au sein de ces organisations que la gestion de l'eau est à la base de tout développement (de la vie, des personnes, des écosystèmes, de l'économie...). Lors de la IIIe Feria del Agua d,avril 2010 à Cochabamba, le constat de la nécessité d'une refonte assez profonde de la loi encore en vigueur était nécessaire pour réaliser le "droit humain à l'eau".

Le 28 janvier 2011, ces organisations ont conjointement déposé un projet de loi au Palais du gouvernement bolivien à La Paz. Dans la liste des organismes signataires, je reconnais plusieurs de nos partenaires et de leurs affiliés ou amis tels la Fenatrahob, la FTTFC, la CANOB, l'AAPOS, le centre communautaire Bartolina Sisa de Sucre... La loi met l'accent sur la participation socio-communautaire, les principes de solidarité, de subsidiarité, de bien commun. La gestion propose une gestion par bassins versants qui permet d'ancrer la loi et les règlements dans la réalité concrète de chaque portion de territoire. Je vous donne le lien du document en question (format PDF). Les pages 14 et 15 nous montre la proposition de la structure de gestion et ses caractéristiques. Nous pouvons constaté que les personnes-citoyens sont à la fois à la source et au sommet de cette gestion pour garantir l'esprit et la lettre de la loi. C'est une proposition originale de gestion publique-communautaire-technique. Le domaine technique englobant autant l'expertise du monde académique des chercheurs et spécialistes que celui des entreprises publiques ou privées.