dimanche 9 octobre 2011

La Bolivie présentée à Saint-Georges de Beauce

C'est dans le cadre de la Semaine québécoise des rencontres interculturelles que Richard Lapointe et Martine Guay ont été invités à parler de leur expérience vécue en Bolivie en 2010.

Quelques personnes se sont réunies le mercredi 5 octobre en soirée, au Centre culturel Marie-Fitzbach, pour partager sur cette "aventure" qui leur a permis de rencontrer cinq partenaires de Développement & Paix, aventure que vous pouvez suivre sur ce blogue.

Merci à Luc Paré, de D&P à Saint-Georges, de nous avoir mis en contact avec Mme Marie Tanguay, coordonnatrice de ces événements.
Centre culturel Marie-Fitzbach, Saint-Georges de Beauce


vendredi 3 juin 2011

La Bolivie, un sujet qui intéresse toujours

Une conférence très appréciée sur la Bolivie! Suite à notre voyage en Bolivie, on nous demande souvent de faire part de notre expérience et c'est toujours avec un immense plaisir! Voici un bref article paru dans le Beauce Media du 2 juin 2011...
 et dans le Journal de Beauce Nord de la même semaine :
 

vendredi 18 février 2011

La continuité dans l'action!

S'il est une réalité qui exprime la continuité, c'est bien l'eau. Après la mise en application de la Nueva Constitucion del Estado en janvier 2010, il restait une foule de lois cadres fondamentales sous-jacentes à modifier, ajuster, amender pour correspondre à cette constitution. D'abord, les lois et règlements électoraux et juridiques. Bien sûr les Parlements national, départementaux et municipaux ont été très actifs et les discussions ont été vives notamment sur la loi antiracisme. Mais pour l'eau, c'est encore tout à la base que ça se passait.

Lors du stage, nous avons appris qu'allait naître une école andine de l'eau et que de multiples organisations civiles qui avaient participé à l'élaboration de la nouvelle constitution poursuivait leur travail de réflexion pour l'élaboration d'une nouvelle loi cadre de l'eau. Cela démontre la conscience aigüe au sein de ces organisations que la gestion de l'eau est à la base de tout développement (de la vie, des personnes, des écosystèmes, de l'économie...). Lors de la IIIe Feria del Agua d,avril 2010 à Cochabamba, le constat de la nécessité d'une refonte assez profonde de la loi encore en vigueur était nécessaire pour réaliser le "droit humain à l'eau".

Le 28 janvier 2011, ces organisations ont conjointement déposé un projet de loi au Palais du gouvernement bolivien à La Paz. Dans la liste des organismes signataires, je reconnais plusieurs de nos partenaires et de leurs affiliés ou amis tels la Fenatrahob, la FTTFC, la CANOB, l'AAPOS, le centre communautaire Bartolina Sisa de Sucre... La loi met l'accent sur la participation socio-communautaire, les principes de solidarité, de subsidiarité, de bien commun. La gestion propose une gestion par bassins versants qui permet d'ancrer la loi et les règlements dans la réalité concrète de chaque portion de territoire. Je vous donne le lien du document en question (format PDF). Les pages 14 et 15 nous montre la proposition de la structure de gestion et ses caractéristiques. Nous pouvons constaté que les personnes-citoyens sont à la fois à la source et au sommet de cette gestion pour garantir l'esprit et la lettre de la loi. C'est une proposition originale de gestion publique-communautaire-technique. Le domaine technique englobant autant l'expertise du monde académique des chercheurs et spécialistes que celui des entreprises publiques ou privées.





dimanche 5 décembre 2010

Et un an plus tard,ça continue ici à Québec.

Vous avez aimé consulter ou participer à ce blogue alors plonger dans plus vaste encore, suivez dans quoi sont engagés nos voyageurs et leurs amis membres ou partenaires sociaux de Développement et Paix dans le diocèse de Québec et ailleurs à l'occasion de la campagne sur l'eau de notre organisme et mouvement en 2010-2011.

L'eau trouve son chemin dès qu'on la libère....

jeudi 20 mai 2010

Rapport du groupe à notre assemblée générale annuelle diocésaine

La mission en Bolivie.


L’objectif de notre voyage était de mieux connaître nos partenaires pour mieux les faire connaître par la suite

En 15 minutes, je ne vous passerai pas le diaporama qui a été monté par le groupe et auquel j’ai moins participé. Je l’ai présenté trois fois dont deux fois avec Lise Gauvreau et j’ai participé à une autre présentation à Cap Rouge avec une bonne partie des collègues en faisant à chaque fois des coupures tellement il est riche et abondant. Je félicite et remercie ceux qui ont participé plus que moi à ce merveilleux montage.

Je ne ferai pas non plus les éphémérides des différentes péripéties de ce voyage.

Je choisirais plutôt de tenter d’exprimer l’expérience humaine et spirituelle d’une découverte de l’autre dans ce qu’il a de plus différent mais aussi dans ce qu’il a de plus semblable. Une expérience riche en humanité qu’on ne peut faire autrement que de souhaiter à bien d’autres. Le mot pèlerinage me monte aux lèvres.

Je choisis donc de passer par la voie de mon vécu en sachant bien, de par la connaissance que j’ai de mes collègues, que, sans avoir la prétention de les représenter tout à fait, ils et elles se retrouveront dans l’une ou l’autre de ces expressions.

Je ne voulais absolument pas aller là comme un riche du nord qui allait rencontrer des pauvres du sud, un évolué devant des sous développés… Un donneur en face des receveurs. Je m’interdisais toute supériorité et cela au nom même de la plus grande vérité. Je n’avais pas à feindre d’être pauvre. Je voulais tout simplement prendre contact avec ma véritable pauvreté pour mieux partager avec d’autres pauvres, prendre contact avec les véritables richesses de ces gens pour partager réciproquement entre nous nos richesses. Il m’a été donné de constater nos différences culturelles en sachant qu’au plus profond de notre être nous sommes tous égaux dans ce qu’on a de plus humain.

Nos partenaires sont des organismes voués au développement humain sous différents aspects qu’on n’a pas le temps de préciser ici. Ils sont animés par des gens fiers mais non orgueilleux. Ils ne se comparent à personne d’autre mais conscients de leur héritage culturel, autant les autochtones qui sont en majorité, que les fils et filles de la colonie espagnole. L’avènement de la prise du pouvoir par le MAS avec l’autochtone Evo Morales en tête a créé en Bolivie une chimie magique formidable, celle du paralysé qui ramasse son grabat et se met en marche debout, la tête haute. Rien ne semble désormais l’arrêter. Je risquerais une comparaison un peu boiteuse avec l’effervescence au Québec en pleine révolution tranquille des années 60 qu’on cherche aujourd’hui à minimiser. C’est en fier fils de cette révolution que j’ai saisi la Bolivie de 2010. Je ne suis pas un nostalgique. C’est en avant que je regarde et qui sait si la Bolivie n’a pas quelque chose à nous apprendre dans notre vivre ensemble collectivement.

Je crois que nous avons besoin de connaître nos partenaires Boliviens et eux nous ont manifesté leur besoin de nous connaitre. Nous avons connu la fraternité humaine sans frontière de pays ni de langues ni de culture mais où les différences sont source d’enrichissement. Pour cette raison, il ne faut ni les niveler ni souhaiter leur anéantissement. C’est l’expérience de vivre dans un seul grand corps tel que défini par saint Paul comme ayant des membres différents les uns des autres mais ayant besoin de ces différences pour former une unité. L’œil ne peut dire au bras « Je n’ai pas besoin de toi » l’estomac doit être différent du poumon pour permettre la vie. Il n’est pas souhaitable à la main de vouloir que le pied soit comme elle.


Que dire maintenant de notre équipe de collègues?

Nous avons eu un vécu de 22 jours d’une grande intensité mais aussi plus d’un an de préparation. Je substituerais au mot « équipe », l’autre plus expressif de « fraternité ». Comme les premières communautés chrétiennes décrites par Luc dans les actes des Apôtres, nous avons tout partagé : Il n’y avait pas de riches ni d’indigents parmi nous. Nous avons partagé nos sous, notre pain, nos pensées, nos opinions, nos rêves, nos prières, nos célébrations, nos mysticas… Enfin tout. Un vrai microcosme d’une société idéale que certains seraient porté à qualifier d’utopique mais qui a une saveur du Royaume.

On nous avait préparé au pire : « Ne vous attendez pas, disait-on, à passer 22 jours dans la plus grande harmonie sans heurt ni soubresaut ». La veille du retour, on se demandait ce qu’il faudrait organiser pour que tout cela se réalise.

Bien sûr, il fallait se parler, faire des mises au point se donner des repères et des balises…

Avec une équipe comme celle là, on pourrait aller encore très loin.


Que dire de plus qu’exprimer le souhait que d’autres vivent une expérience aussi enrichissante et, pourquoi pas, encore plus si c’est possible.


Mission Bolivie, accomplie!


Michel Laberge.



vendredi 7 mai 2010

Sucre, les jeunes et las lecciones de la historia.



Développement et Paix n'a pas de partenaire installé à Sucre. Nous ne pouvions manquer de nous rendre dans cette ville historique. Et il y a quelques bonnes raisons. En 2008, la ville de Québec fêtait ses 400 ans. C'est 60 ans après Potosi et La Paz par exemple.
Comme Québec, Sucre fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco. Les deux villes ont quelques autres liens. Ainsi le Consorcio Boliviano de Jovenes basé à Sucre a organisé un concours national de sculpture afin de produire une oeuvre et l'offrir en cadeau à la jeunesse québecoise à l'occasion du 400ième.

Québec compte aussi parmi ses citoyens monsieur Jaime Siles Otazo, consul honoraire de la Bolivie chez-nous. Sa présence est significative dans les liens actuels et potentiels entre Québec et la Bolivie, peut-être Sucre en particulier. (Sur la photo on reconnaît 4 des stagiaires en compagnie d'un ex-sénateur bolivien de passage à Québec en février dernier).

De plus, la ville de Québec possède un parc dédié à l'Amérique latine et la Bolivie y a un emplacement prêt à recevoir un monument. L'oeuvre gagnante qui y sera installée à l'été 2010 représente Juana Azurduy de Padilla, une femme héroïque qui a marqué la naissance de la république de Bolivie au début du XIXe siècle. Ce sera une première femme dans ce parc jusqu'à maintenant monopolisé par des héros masculins.

Métisse, épouse et mère imprégnée des idéaux du siècle des lumières, elle n'a pas craint de prendre les armes pour conquérir une liberté politique jugée nécessaire pour établir une société plus juste. Elle appuyait le rêve républicain de Simon Bolivar. Récemment, l'Argentine l'a honorée du titre de générale de ses armées. En effet, à l'époque l'Argentine faisait partie de la même colonie d'où la mère patrie tirait ses lingots d'argent...

Pourtant, Juana a perdu la grande majorité de ses batailles. Une bataille a fait basculé l'histoire à l'avantage des républicains, celle de Potosi et ce fut la grande victoire décisive de Juana. Simon Bolivar l'a reconnu.

Ce cas de l'histoire éclaire notre aujourd'hui. En effet, la clé de la victoire à Potosi fut le contrôle des lagunes assurant l'approvisionnement en eau potable des cent cinquante mille habitants...C'est ce qu'avait compris Juana Azurduy et elle a réalisé cette prise de contrôle de l'eau obligeant la garnison du Royaume d'Espagne à se rendre et plier bagages.

Déjà condition féminine et eau étaient liés pour l'avenir. Ça prenait une femme pour comprendre l'importance de l'eau pour la vie.

?Que llevara Juana Azurduy de Padilla a Québec? Por cierto no una leccion de estrategia de guerra. El messaje es que mujeres y agua otorgan la vida y la libertad a vivir para todos y todas.
Mejorar a la situacion de la Mujer en Sudamerica, y tambien en Bolivia, es la llave del futuro. El enlace con el agua es fundamental. La tradicion Quechua y Aymara dice que el hombre se queda a distancia de la vida como el sol. Sin embargo, su presencia es necessaria para vivir. Por otro lado, la mujer lleva el agua en su propio cuerpo cuando se encuentra embarassada...por exemplo.

Los cambios climaticos y la crisis del aproveciamiento en agua potable a muchas poblaciones en el mundo es una realidad de cada nuevo dia. Bolivia elige en su nueva constitucion politica del estado de 2009 que el agua es un derecho humano. ( No puedo vivir sin agua y tu ). La vida no tiene precio y no puede se vender, el agua al igual. Pero, esta batalla las mujeres del Sur no podran la ganar solas. Nosotros, varones, debemos comprender...

samedi 10 avril 2010

Coût du voyage et empreinte écologique....et jour de la Terre


Justice sociale et justice environnementale
Un tel projet d'immersion m'a amené si loin, entraînant une grande dépense en énergies fossiles (à nous 8, nous rendre en Bolivie pour trois semaines a représenté 15 fois ce que la terre peut recycler de CO2 en une année pour une personne afin de contrebalancer l'effet de serre accentué qui provoque actuellement des changements climatiques accélérés)...C'était ma plus grande réticence à participer. Je ne doutais pas des retombées bénéfiques sur le plan du développement humain, mais aujourd'hui écologie humaine et écologie de la nature sont une seule et même réalité conceptuelle et l'économie (le monde abstrait des nombres) n'est qu'un percolat important mais secondaire. Comment compenser pour ce voyage afin que la planète n'en subisse pas le contre-coup?

Depuis le protocole de Kyoto, il est possible de calculer rapidement et assez précisément notre empreinte écologique, en particulier en regard de nos déplacements, sources humaines importantes de production de gaz à effet de serre sur lesquelles nos comportements personnels peuvent avoir un très grand impact. Souvenons-nous de la campagne de réduction canadienne qui visait une tonne par an par personne...la crise financière a relégué cette amorce concertée et populaire d'action au second si ce n'est au dernier rang des préoccupations des gouvernements et des gens en général!

Évidemment, les premiers pas de la "bourse des unités carbone" ont mis en lumière bien des faiblesses et défaillances dans les projets de développement durable (généralement dans les pays pauvres du sud très désavantagés économiquement par la valeur relative de leurs monnaies). Les processus de validations et de suivis se raffinent et s'améliorent afin de mieux mesurer la valeur de l'impact réel des sommes investies. Les ONGs et les projets qu'elles supportent ont un rôle clé dans ce processus de recherche de "justice énergétique et écologique planétaire". Le calcul de l'empreinte écologique de notre voyage nous donne la somme d'environ 28,000kgs de CO2, pour l'essentiel dû aux déplacements en avion de quelques 15,000kms (les calculateurs disponibles sur le web arrivent tous à des résultats du même ordre). En Bolivie même nous avons bénéficié d'un niveau de vie beaucoup plus sobre qu'ici au Québec, étant hors des circuits touristiques haut de gamme.

Se mobiliser...pas seulement en voyageant
L'idée de Kyoto est de développer des moyens de réduire nos empreintes et même de compenser pour nos excès sans attendre par l'achat de crédits carbone dont les fonds sont réinvestis dans le développement durable. Le choix d'un courtier ou même d'un projet peut être fastidieux et incertain. Simplicité. Les 8 participant/e/s sont membres d'une ONG, Développement et Paix, qui a des partenaires en Bolivie et 5 d'entre eux sont nos hôtes pour ce projet d'immersion. Leur mission s'inscrit dans une vision du développement humain et communautaire qui prend en compte de plus en plus systématiquement les questions de justice environnementale et de gestion durable des ressources naturelles. Intégrité morale et intégralité du Vivir Bien, justice sociale et écologie, gestion publique et gestion des ressources naturelles sont un seul et même projet humain, social, écologique. La Pachamama est notre premier partenaire de vie...

Au delà des apparences
Évidemment, D&P n'a pas les certifications internationales reconnues quant à l'impact des projets qu'elle appuie sur la réduction des gaz à effet de serre! Au départ, il semble plus facile de mesurer l'impact d'un projet technique valorisant l'hydroélectricité ou l'énergie solaire.

Cependant, nous savons déjà que le renforcement de la société civile via l'éducation populaire est le point de départ pour faire surgir à la base des solutions alternatives efficaces et bien intégrées à chaque milieu. Nos petits cadeaux en guise de remerciements à nos hôtes sont le gage de notre confiance dans les actions menées par eux en Bolivie. Nous ne pouvons les chiffrer, non plus que l'efficacité à court terme de la compensation que le groupe effectue ainsi, mais à l'évidence ce voyage a montré comment la Bolive est confrontée au défi de nouer des relations nouvelles et équitables entre sociétés humaines et Terre Mère localement et globalement et comment de petites ongs peuvent contribuer à façonner un avenir réellement meilleur à partir des gens, souvent les plus pauvres.

Le président Morales a convoqué le monde à donner suite à Copenhague arguant que tout échec d'accord n'est pas une option pour la Bolivie. Il y a urgence en la demeure. Cochabamba accueillera autour de 50,000 personnes (10,000 visiteurs) à partir du 18 avril 2010, dont quelques chefs d'état. Les pauvres prennent le leadership alors que les parvenus du Nord refusent obstinément de considérer les dangers imminents du champ d'icebergs dans lequel notre Titanic socio-politico-économique a pénétré. Penserions-nous qu'ils auront tous fondu avant la collision....? L'immersion nous a confirmé que l'essentiel est sous la surface.....très beau mais parfois effrayant, nécessitant une adaptation pas du tout évidente.

Mieux encore. La société civile bolivienne est déjà en mobilisation et nos partenaires y sont impliqués. Juste avant ce sommet officiel en avril 2010, Cochabamba abritera la IIIe Feria Internacional del Agua soulignant en particulier le 10ième anniversaire de la Guerra del Agua.
Beau préambule venu de la base.

Maintenant que le groupe est revenu, que signifiera le terme "mobilisation" ici chez-nous pour lui et son réseau social, pour la vie quotidienne de chacun des membres, pour l'appartenance à Développent et Paix comme mouvement de solidarité et de coopération internationale?

BON JOUR DE LA TERRE... 22 avril 2010