jeudi 20 mai 2010

Rapport du groupe à notre assemblée générale annuelle diocésaine

La mission en Bolivie.


L’objectif de notre voyage était de mieux connaître nos partenaires pour mieux les faire connaître par la suite

En 15 minutes, je ne vous passerai pas le diaporama qui a été monté par le groupe et auquel j’ai moins participé. Je l’ai présenté trois fois dont deux fois avec Lise Gauvreau et j’ai participé à une autre présentation à Cap Rouge avec une bonne partie des collègues en faisant à chaque fois des coupures tellement il est riche et abondant. Je félicite et remercie ceux qui ont participé plus que moi à ce merveilleux montage.

Je ne ferai pas non plus les éphémérides des différentes péripéties de ce voyage.

Je choisirais plutôt de tenter d’exprimer l’expérience humaine et spirituelle d’une découverte de l’autre dans ce qu’il a de plus différent mais aussi dans ce qu’il a de plus semblable. Une expérience riche en humanité qu’on ne peut faire autrement que de souhaiter à bien d’autres. Le mot pèlerinage me monte aux lèvres.

Je choisis donc de passer par la voie de mon vécu en sachant bien, de par la connaissance que j’ai de mes collègues, que, sans avoir la prétention de les représenter tout à fait, ils et elles se retrouveront dans l’une ou l’autre de ces expressions.

Je ne voulais absolument pas aller là comme un riche du nord qui allait rencontrer des pauvres du sud, un évolué devant des sous développés… Un donneur en face des receveurs. Je m’interdisais toute supériorité et cela au nom même de la plus grande vérité. Je n’avais pas à feindre d’être pauvre. Je voulais tout simplement prendre contact avec ma véritable pauvreté pour mieux partager avec d’autres pauvres, prendre contact avec les véritables richesses de ces gens pour partager réciproquement entre nous nos richesses. Il m’a été donné de constater nos différences culturelles en sachant qu’au plus profond de notre être nous sommes tous égaux dans ce qu’on a de plus humain.

Nos partenaires sont des organismes voués au développement humain sous différents aspects qu’on n’a pas le temps de préciser ici. Ils sont animés par des gens fiers mais non orgueilleux. Ils ne se comparent à personne d’autre mais conscients de leur héritage culturel, autant les autochtones qui sont en majorité, que les fils et filles de la colonie espagnole. L’avènement de la prise du pouvoir par le MAS avec l’autochtone Evo Morales en tête a créé en Bolivie une chimie magique formidable, celle du paralysé qui ramasse son grabat et se met en marche debout, la tête haute. Rien ne semble désormais l’arrêter. Je risquerais une comparaison un peu boiteuse avec l’effervescence au Québec en pleine révolution tranquille des années 60 qu’on cherche aujourd’hui à minimiser. C’est en fier fils de cette révolution que j’ai saisi la Bolivie de 2010. Je ne suis pas un nostalgique. C’est en avant que je regarde et qui sait si la Bolivie n’a pas quelque chose à nous apprendre dans notre vivre ensemble collectivement.

Je crois que nous avons besoin de connaître nos partenaires Boliviens et eux nous ont manifesté leur besoin de nous connaitre. Nous avons connu la fraternité humaine sans frontière de pays ni de langues ni de culture mais où les différences sont source d’enrichissement. Pour cette raison, il ne faut ni les niveler ni souhaiter leur anéantissement. C’est l’expérience de vivre dans un seul grand corps tel que défini par saint Paul comme ayant des membres différents les uns des autres mais ayant besoin de ces différences pour former une unité. L’œil ne peut dire au bras « Je n’ai pas besoin de toi » l’estomac doit être différent du poumon pour permettre la vie. Il n’est pas souhaitable à la main de vouloir que le pied soit comme elle.


Que dire maintenant de notre équipe de collègues?

Nous avons eu un vécu de 22 jours d’une grande intensité mais aussi plus d’un an de préparation. Je substituerais au mot « équipe », l’autre plus expressif de « fraternité ». Comme les premières communautés chrétiennes décrites par Luc dans les actes des Apôtres, nous avons tout partagé : Il n’y avait pas de riches ni d’indigents parmi nous. Nous avons partagé nos sous, notre pain, nos pensées, nos opinions, nos rêves, nos prières, nos célébrations, nos mysticas… Enfin tout. Un vrai microcosme d’une société idéale que certains seraient porté à qualifier d’utopique mais qui a une saveur du Royaume.

On nous avait préparé au pire : « Ne vous attendez pas, disait-on, à passer 22 jours dans la plus grande harmonie sans heurt ni soubresaut ». La veille du retour, on se demandait ce qu’il faudrait organiser pour que tout cela se réalise.

Bien sûr, il fallait se parler, faire des mises au point se donner des repères et des balises…

Avec une équipe comme celle là, on pourrait aller encore très loin.


Que dire de plus qu’exprimer le souhait que d’autres vivent une expérience aussi enrichissante et, pourquoi pas, encore plus si c’est possible.


Mission Bolivie, accomplie!


Michel Laberge.



vendredi 7 mai 2010

Sucre, les jeunes et las lecciones de la historia.



Développement et Paix n'a pas de partenaire installé à Sucre. Nous ne pouvions manquer de nous rendre dans cette ville historique. Et il y a quelques bonnes raisons. En 2008, la ville de Québec fêtait ses 400 ans. C'est 60 ans après Potosi et La Paz par exemple.
Comme Québec, Sucre fait partie du patrimoine mondial de l'Unesco. Les deux villes ont quelques autres liens. Ainsi le Consorcio Boliviano de Jovenes basé à Sucre a organisé un concours national de sculpture afin de produire une oeuvre et l'offrir en cadeau à la jeunesse québecoise à l'occasion du 400ième.

Québec compte aussi parmi ses citoyens monsieur Jaime Siles Otazo, consul honoraire de la Bolivie chez-nous. Sa présence est significative dans les liens actuels et potentiels entre Québec et la Bolivie, peut-être Sucre en particulier. (Sur la photo on reconnaît 4 des stagiaires en compagnie d'un ex-sénateur bolivien de passage à Québec en février dernier).

De plus, la ville de Québec possède un parc dédié à l'Amérique latine et la Bolivie y a un emplacement prêt à recevoir un monument. L'oeuvre gagnante qui y sera installée à l'été 2010 représente Juana Azurduy de Padilla, une femme héroïque qui a marqué la naissance de la république de Bolivie au début du XIXe siècle. Ce sera une première femme dans ce parc jusqu'à maintenant monopolisé par des héros masculins.

Métisse, épouse et mère imprégnée des idéaux du siècle des lumières, elle n'a pas craint de prendre les armes pour conquérir une liberté politique jugée nécessaire pour établir une société plus juste. Elle appuyait le rêve républicain de Simon Bolivar. Récemment, l'Argentine l'a honorée du titre de générale de ses armées. En effet, à l'époque l'Argentine faisait partie de la même colonie d'où la mère patrie tirait ses lingots d'argent...

Pourtant, Juana a perdu la grande majorité de ses batailles. Une bataille a fait basculé l'histoire à l'avantage des républicains, celle de Potosi et ce fut la grande victoire décisive de Juana. Simon Bolivar l'a reconnu.

Ce cas de l'histoire éclaire notre aujourd'hui. En effet, la clé de la victoire à Potosi fut le contrôle des lagunes assurant l'approvisionnement en eau potable des cent cinquante mille habitants...C'est ce qu'avait compris Juana Azurduy et elle a réalisé cette prise de contrôle de l'eau obligeant la garnison du Royaume d'Espagne à se rendre et plier bagages.

Déjà condition féminine et eau étaient liés pour l'avenir. Ça prenait une femme pour comprendre l'importance de l'eau pour la vie.

?Que llevara Juana Azurduy de Padilla a Québec? Por cierto no una leccion de estrategia de guerra. El messaje es que mujeres y agua otorgan la vida y la libertad a vivir para todos y todas.
Mejorar a la situacion de la Mujer en Sudamerica, y tambien en Bolivia, es la llave del futuro. El enlace con el agua es fundamental. La tradicion Quechua y Aymara dice que el hombre se queda a distancia de la vida como el sol. Sin embargo, su presencia es necessaria para vivir. Por otro lado, la mujer lleva el agua en su propio cuerpo cuando se encuentra embarassada...por exemplo.

Los cambios climaticos y la crisis del aproveciamiento en agua potable a muchas poblaciones en el mundo es una realidad de cada nuevo dia. Bolivia elige en su nueva constitucion politica del estado de 2009 que el agua es un derecho humano. ( No puedo vivir sin agua y tu ). La vida no tiene precio y no puede se vender, el agua al igual. Pero, esta batalla las mujeres del Sur no podran la ganar solas. Nosotros, varones, debemos comprender...